BIBLIOGRAPHIE
SUR L’ÉTUDE PSYCHOLOGIQUE DES SENTIMENTS
1862 – 1922
63 références extraites du chapitre I « La théorie des
sentiments » du livre de Pierre Janet
« De l’angoisse à l’extase », Vol. 2 (1928)
Dans ce chapitre, Janet fait
commencer son histoire des théories des sentiments au début de la psychologie
de recherche, et ne mentionne donc pas la philosophie : il s’agit d’une
histoire de la psychologie affective expérimentale,
pratiquée dans la recherche, de ses débuts à 1922.
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Pierre Janet appelle « sentiments » ce que nous appelons aujourd’hui
sans plus savoir les définir des « émotions » : joie, peur,
tristesse, espoir, amour, haine, etc. Il appelle « émotions » ce qui
s’appelle
aujourd’hui en psychiatrie des « (états de) chocs émotionnels ».
Les théories actuelles des « émotions » (Damasio, Panksepp, LeDoux, etc) se placent donc précisément sur le terrain des études janétiennes du « sentiment », non de l’« émotion ». Pour une psychologie de la vie ordinaire, les « émotions » de Janet n’interviennent pas plus que nos actuels « chocs émotionnels », leur étude restant bien entendu utile à la psychiatrie.
Le
programme international
des neurosciences affectives semble questionner directement les
travaux de
Pierre Janet, qui, déjà, modélisait finement le
rapport étroit des sentiments
et émotions aux actions. « Actions
secondaires », ou
« régulations » de l’action
principale, les sentiments participent à
la « fonction du réel » en ajustant la
pertinence de l’acte au
contexte. Intéressant, la causalité janétienne est
inverse de celle
généralement admise aujourd’hui : les actions
facilitent les sentiments,
non le contraire. Non moins intéressant mais plus
inquiétant, pratiquement
aucune étude de psychologie (neuro-)cognitive récente et
actuelle sur « l’émotion »
ne se rapporte aux travaux de Janet. En revanche, elles mentionnent
William
James, la plupart du temps en affirmant qu’il fut le seul de
l’ère moderne à
avoir avancé la question. On verra à cette bibliographie
combien ce préjugé anti-historique
est infondé, et on constatera si on veut bien se donner la peine
de lire le chapitre
en ligne, à quel point ce parti pris fait perdre du temps
à la recherche contemporaine
dont les « découvertes », croyant devoir
repartir de zéro (ou des
inexactitudes de James), ne sont souvent que des REdécouvertes
bien imparfaites
de nombre des résultats de Pierre Janet, qui avait
déjà critiqué James en détail
(et les autres écoles de l’époque).
Pour l’instant, cette
bibliographie est recopiée en l’état. On voudra bien en excuser les
incomplétudes et imperfections.
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Note : Irons,
Gardiner, Dearborn, Worcester, Wright, 0. Miller, Wilbur Urban, Stanley Hall,
Gustav Spiller sont réunis par Pierre Janet sous le nom d'école de Chicago.
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